Equilibrium ZéLé

 « Equilibrium zéLé »

Toile sur papier du moulin de Brousse-et-Villaret de 38,7/19,3

Encre de chine, crayon mine noire, pastel et feuille d’or

L’idée sous-tendue dans cette toile se cache autour de « Aequus: égal et libra: balance, poids » c’est à dire entre ce qui est à l’œuvre dans ce qu’elle porte de « part égale », et la « liberté » ; « l’équi-libre ».

Je me questionne sur ce qui fait les différences entre le groupe et l’individu, l’art brut et l’art visionnaire, la tradition et la modernité, la monoculture et le multiculturalisme….  « L’ambivalence » sans la schizophrénie. Comment maîtriser dans un espace-temps visionnaire ce que pourrait être ce lien avec « la source, les résonances morphiques » et le « sacré », puis dépasser l’obsolescence programmée et permanente – due – que suscite « le changement »  dans notre société. 

Société qui « dévorerait » toute coexistence, par anthropophagie et narcissisme, en entretenant l’illusion d’un individualisme fort, le choix de « l’être » qui, de fait, n’en a pas…

De l’impatience toujours plus, au vécu du « temps présent » perçu parfois comme un archaïsme par la jeunesse, le changement devenu la norme, quelle chance reste-t-il au sacré de trouver sa place ? 

La remise des ailes du moulin de Félines-Minervois en écho à mon intuition, une expression/outil pouvant refléter une vision romantique et désuète opposée à la « vente au gain de temps obsolète ».

Ma méthode Coué, en quelque sorte offerte au « désir » que l’harmonie soit dans mon environnement proche ?…De fait, elle l’est !

Simple regard poétique posé sur une belle action, soutenue par ce trait intuitif ?

Valorisation hors marketing, le moulin de Félines avec ses ailes fluides chante l’harmonie avec les vents. Comment vivre dans deux espace-temps sans perdre son identité, ni renier ce que l’on est ?

Comment occuper une position digne sans craindre d’avoir une personnalité « bi-face » à la Janus ? Vivre une double appartenance sans entraîner un dédoublement menant à l’indécision ? Comment ne pas perdre l’équilibre ? Ne pas être en rupture ?

La « latéralisation de la pensée, d’un coté l’art, la création, l’imagination, la perception holistique, et de l’autre l’analyse, les mathématiques, l’abstraction… Cela nous amènerait à raisonner en appliquant des stratégies pratiques et visuelles, voire multi-sensorielles au détriment d’une approche qui se voudrait globale. Mais comment est-ce possible ?

L’abscisse reconnue des poètes pourrait être : « Ne pas se laisser voler le sacré », à ses dépends.

Alors que le moulin de Félines a  retrouvé  ses ailes, l’L déposé hors texte peut devenir symbolique d’une continuité pour l’artiste.

Un optimisme poétique voit se réaliser, derrière l’ambivalence propre à l’être, une opération de grand écart entre deux mondes qui ne sont pas antinomiques.

Un nouvel équilibre est à atteindre tandis que nos certitudes se délitent, ouvrant le champ des possibles…

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